Les gérants de Paris Opéra se défendent face aux critiques sur la sécurité
remarque" de la préfecture de police sur des manquements à la sécurité,
contrôlée le 24 mars, a assuré dimanche dans un entretien avec l'AFP la fille
du propriétaire qui "garantit que le système électrique était sûr".
Ce contrôle avait évoqué des "améliorations" à apporter sans faire "obstacle à la poursuite de l'exploitation", selon la préfecture.
"Pour mes parents, tout était bon. On leur aurait demandé de créer une seconde porte ou de faire quelque chose, ils l'auraient fait immédiatement", poursuit Rima Dekali.
"Notre métier, c'est de louer des chambres. La prévention de l'incendie, c'est celui de la préfecture de police", ajoute-elle.
Son père, Rachid Dekali, a successivement exploité depuis le début des années 1970 un hôtel à Paris, un à Marseille et un troisième à Palma de Majorque "sans aucun problème". Il a acquis en 1988 le Paris Opéra, dont l'incendie dans la nuit de jeudi à vendredi a tué 22 personnes selon un bilan provisoire.
Interrogée sur des disjonctages à répétition, Rima Dekali a répondu: "Ce n'était pas une défaillance, c'était volontaire. Quand on a commencé à accueillir des gens du samu social en 2000, on les a vus arriver avec un micro-ondes, avec des résistances. Un électricien a conseillé à mon père de diminuer l'ampérage pour pouvoir brancher le minimum, juste une télé. Cela a été fait".
Rima Dekali, dont un frère est dans un état critique à l'hôpital Georges-Pompidou, a ajouté que l'alarme avait fonctionné, et que des extincteurs, régulièrement contrôlés, étaient présents à chaque étage.
A propos de la suroccupation supposée de l'hôtel qui, selon la préfecture, disposait de 61 places, Rima Dekali a déclaré: "Au départ, on était à 61.
Mais lors d'un contrôle, une inspectrice nous a dit: +Mme Dekali, vous pouvez rajouter un lit+" dans certaines chambres. L'établissement est classé en 5ème catégorie (accueil de moins de 100 personnes).
"Il faut toujours un coupable. C'est tellement simple de rejeter la faute sur nous. Mes parents ont vu leur vie partir. On veut leur mettre sur le dos un crime qu'ils n'ont pas commis", regrette Rima Dekali, entendue après le drame par les enquêteurs, comme son père et sa mère.