"Il s'agit de redonner un visage humain à ce quartier fait de +caravelles+ aujourd'hui inadaptées, qui sont des lieux de violence et de délinquance", a expliqué le ministre du Budget et maire adjoint de Meaux Jean-François Copé, qui a prononcé le compte à rebours de la mise à feu.

Haute de dix étages, la "caravelle Champagne" s'est affaissée en quelques secondes après la mise à feu des 267 kilos d'explosifs répartis dans le bâtiment, sous les yeux de centaines de curieux.

"Les appartements étaient vraiment trop dégradés. Les nouveaux équipements vont habiller le quartier, le mettre en valeur", s'est félicité Noël Marchand, 41 ans, qui a habité 20 ans dans ce bâtiment.

Un centre médico-social et 166 logements répartis dans des immeubles de quatre étages au maximum devraient être construits sur le terrain libéré. Une première tour, la "caravelle Chenonceau", voisine de la "caravelle Champagne", avait été détruite en 2002.

2.500 personnes résidant dans un périmètre de 200 mètres avaient quitté dimanche matin leur domicile. Le coût de la destruction s'élève à 3,6 millions d'euros.

Les 150 familles qui habitaient le bâtiment ont été relogées, pour la plupart dans le même quartier.