Sika/Saint-Gobain : la bataille juridique se poursuit
« L'audience n'a, comme attendu, apporté aucun accord concernant la question de la restriction des droits de vote », a indiqué SWH dans un communiqué. Elle a désormais la possibilité de déposer une plainte devant le tribunal cantonal, a-t-elle précisé.
Les parties s'affrontent depuis décembre suite à l'offre de Saint-Gobain qui a proposé 2,75 milliards de francs suisses (2,6 milliards d'euros) à cinq héritiers du fondateur de Sika pour reprendre leur participation.
Elle se monte à 16,1% du capital, mais représente 52,4% des droits de vote, ce qui permet au groupe français de matériaux de construction de prendre le contrôle de Sika sans avoir à lancer d'offre publique d'achat.
Lors de l'assemblée générale, qui s'est tenue mi-avril, les droits de vote de la famille ont été restreints sur certains points, notamment sur l'élection du président et d'administrateurs opposés à la transaction, ce que conteste SWH.
Parmi les récents rebondissements, la Finma, l'autorité de surveillance des marchés en Suisse, a ainsi rejeté un recours de la fondation Bill & Melinda Gates, qui s'est rangé aux côtés de la direction de Sika.
Fin avril, le groupe suisse a lui-même lancé une nouvelle procédure, en signalant la Finma ce qu'il considère comme une possible violation du devoir d'annonce.