Sarko Target rend le bitume ultra répressif

Cette fois nous y sommes.
Dès le premier janvier prochain la répression contre les excès
de vitesse sera totale et absolue. L'arme infaillible, le Full Target, a été
mise au point voici moins d'un an entre le chimiste des revêtements routiers
Graveleux et la société anglaise Pitch Processeur. Son application
est simple, elle repose sur le même principe que celui des cellules de
comptage et de calcul noyées dans le bitume, qui équipent déjà
de nombreuses autoroutes comme le périphérique parisien.
Cette fois-ci, ce n'est plus d'une cellule de comptage qu'il s'agit mais d'un
minuscule radar, noyé tous les 400 mètres, dans le bitume à
rayonnement élaboré par Graveleux Chimie. Lorsqu'un véhicule
passe à proximité de cette cellule, il reçoit un signal
qui indique sa vitesse, son identité et sa direction. Si le véhicule
dépasse la vitesse limite autorisée, le processeur/émetteur
de la cellule envoie ces informations et le code géographique de la cellule
à une borne relais aboutissant au centre de traitement de la préfecture.
Dans les 48 heures, PV et retrait de points arrivent automatiquement au propriétaire
du véhicule, comme dans le cas des radars classiques. Il suffit ainsi
d'une cellule tous les 400 mètres pour dépister en temps réel
tous les véhicules dans tous les sens. Mais comment identifier le véhicule
?
Pitch Processeur a réglé le problème et le Ministère
de l'Intérieur a fait le reste. En effet, un décret venant d'être
publié au JO prévoit qu'à partir du premier septembre prochain,
tous les véhicules neufs devront être équipés d'un
processeur émetteur agréé (seuls ceux de Pitch Processeur
existent aujourd'hui) transmettant en permanence les numéros de châssis
et de carrosserie des véhicules, camions, motos et cycles de moins de
50 cm3. Ces numéros sont en effet sur toutes les cartes grises. La présence
et le fonctionnement du boîtier émetteur seront intégrés
aux contrôles techniques imposés. Sa pose sera rendue obligatoire
avant le premier avril 2005 pour tous les véhicules construits avant
le 1er septembre prochain.
Les essais du procédé, réalisés sur 7 sites différents
en ville, sur nationale et sur autoroute offrent une fiabilité de 100%.
C'est la raison pour laquelle le Ministère a décidé son
adoption quasi immédiate. Lors de ces essais, rien qu'à paris,
4 cellules placées durant un mois boulevard de l'Hôpital dans le
13ème arrondissement, auraient pu donner lieu à 32 487 PV. Un
record !!
Au plan financier, le coût constructeur est modeste, il se limite à
une fourchette de 180 à 200 euros par véhicule. En revanche les
travaux routiers d'installation sont évalués à 5 ans pour
toutes les routes françaises et à une enveloppe d'une centaine
de milliards d'euros, soit l'équivalent de la dette de l'état.
L'entourage du Ministre de l'Intérieur se déclare cependant très
satisfait et très confiant, car cette somme colossale devrait entrer,
par le jeu des PV, dans les caisses publiques avant la fin des deux premières
années. Une prévision qui doit néanmoins être absolument
atteinte.
En effet, selon les spécialistes, plus de 4 français sur 5 vont
à coup sûr dans le même temps perdre leur permis de conduire.
Passée la deuxième année, faute de conducteurs, le système
sera donc obsolète, ou pour le moins inamortissable. Coté constructeurs,
on s'inquiète et on menace de délocaliser l'ensemble de la production
automobile. La grande distribution multiplie également mais vainement
ses interventions afin de limiter cette mesure. En effet, si les Français
en arrivent à être contraints à s'approvisionner en bus
, la consommation risque d'être aussi gravement détériorée
…
Au Ministère on se contente de répliquer qu'il faut savoir choisir
les priorités. Entre sécurité routière et chômage
massif, le choix est fait… Merci Internet, faute de ne plus pouvoir bouger,
nous devrons bientôt beaucoup surfer...