Lafarge et Holcim nationalisés au Venezuela, Cemex résiste
Le cimentier français a touché 267 millions de dollars (178 millions d'euros) pour 89% de ses actifs locaux, tandis que le cimentier suisse a lui récupéré 552 millions (353 millions d'euros) pour 85%, chacun réalisant 25% de la production nationale de ciment.
Si un accord a été trouvé avec le français Lafarge et le suisse Holcim, le deal a échoué avec le mexicain Cemex, qui assure la moitié de la production du pays. Du coup, « la procédure d'expropriation va être engagée », a déclaré à la presse le ministre de l'Energie et du Pétrole, Rafael Ramirez. Les responsables de Cemex « demandent un prix très élevé par rapport à la valeur réelle », a-t-il affirmé.
Désormais, le groupe mexicain s'en remet à l'arbitrage de la justice au Venezuela. Après la signature du décret d'expropriation par le président Hugo Chavez qui doit permettre au pays de contrôler 90% de la production nationale, un groupe d'experts devra évaluer l'entreprise mexicaine. Faute d'accord dans les deux mois, un arbitrage judiciaire sera alors requis.
Bruno Poulard