Ventes de l'immobilier d'Etat: les ministères sont frileux, selon un député
mal à atteindre l'objectif prévu de 850 millions d'euros en 2005, les
ministères usant de "vieux réflexes" et se montrant réfractaires à se séparer
de leur patrimoine, a indiqué mardi à l'AFP le député UMP de l'Essone Georges
Tron.
"Les ministères sont très soucieux de garder une très large marge d'autonomie sur ces sujets là", a expliqué M. Tron, rapporteur de la mission d'évaluation et de contrôle de la commission des Finances de l'Assemblée nationale sur la gestion et la cession des actifs de l'Etat.
"On me dit 550, 600, voire 700 millions d'euros pour 2005, mais c'est ce qu'on me dit, je constate que ministère par ministère ils sont loin du compte", a-t-il affirmé. "Il faut débloquer les vieux réflexes qui se font jour".
Les ministères veulent "des retours sur cession de l'ordre de 90%", estiment les opérations "difficiles à monter" car il faut "expatrier" les agents de l'Etat et avancent que ces opérations vont plutôt générer "des dépenses plutôt que des recettes", a relevé M. Tron.
"Il y a une culture qui les conduit à ne pas modifier ce qui les arrange plutôt, ils font chacun leurs petites choses chacun de leur côté", a-t-il poursuivi.
Le député évoque également une "grande imprécision sur le périmètre" car l'inventaire des biens appartenant à l'Etat n'a pas encore été achevé.
Après plusieurs auditions, M. Tron estime avoir mesuré "la limite" de la mission interministérielle, qui fait preuve d'"une très grande imprécision".
La mission d'évaluation et de contrôle, qui poursuit ses auditions, rendra un rapport à la fin juin.