Stelco rejette l'offre de capitalisation des syndicats et de Brascan
USD) présenté mercredi par ses syndicats et le groupe immobilier canadien Brascan pour l'aider à sortir de la faillite.
"La démarche menée par Stelco vise à satisfaire tous les actionnaires, pas seulement ceux du Syndicat des Métallos", a ajouté Stelco. Une "lettre d'intention" signée entre le syndicat des Métallos et Tricap Management prévoyait pour Stelco une ligne de crédit renouvelable de 600 M CAD (486 MUSD), un prêt à terme de 350 M CAD (283,5 MUSD) et une garantie d'émission d'obligations avec bons de souscription d'actions d'une valeur de 400 M CAD (324 M USD), à proposer aux actionnaires actuels.
Sur ces sommes rassemblées, 500 M CAD (405 M USD) alimenteraient le fonds de retraite de Stelco, 100 M CAD (81 M USD) iraient au remboursement de dettes et 750 M CAD (607,5 M USD) permettraient à Stelco de relancer ses activités et investissements.
Le mois dernier, Stelco avait finalement rejeté toutes les offres fermes de reprise qu'il avait sollicitées, éliminant notamment les propositions de la Deutsche Bank ou du russe Severstal.
Déclarée en cessation de paiement en janvier 2004, l'entreprise, gros fournisseur de l'industrie automobile, a depuis renoué avec les bénéfices, ce qui a attiré les repreneurs, mais lui permet aussi d'être plus sélective dans son plan de redressement et de recapitalisation. En 2004, Stelco a totalisé un bénéfice net de 65 M CAD (52,6 M USD), bien loin de la perte nette de 564 M CAD de 2003.
Pour se restructurer, Stelco se heurtait cependant jusqu'à présent à l'opposition des syndicats à la vente de filiales et à leur insistance à réabonder les fonds de retraite.