Le brésilien Camargo Correa achète le No1 argentin du ciment, Loma Negra
Correa va acheter Loma Negra, le numéro un argentin du ciment, pour 1,025
milliard de dollars, dettes comprises, selon un communiqué diffusé mardi.
Loma Negra contrôle 48% du marché argentin du ciment.
Loma Negra était jusqu'ici contrôlé par Amalia Lacroze de Fortabat, régulièrement présentée comme la femme la plus riche d'Argentine. Elle avait mis en vente l'entreprise familiale il y a plus d'un an, faute d'un héritier capable de reprendre la société, qui vient de connaître des années difficiles.
Les deux parties espèrent finaliser la transaction d'ici la fin mai, une fois acquis l'accord des autorités argentines de la concurrence, a précisé Camargo Correa dans un texte diffusé à Buenos Aires.
L'accord porte sur la société mère et ses filiales, parmi lesquelles une ligne de chemin de fer reliant plusieurs sites du cimentier.
La vente de Loma Negra marque le retrait des affaires de l'une des dernières familles patriciennes qui dominaient la vie économique de l'Argentine. D'autres grandes dynasties, comme les Bemberg (brasseries), les Macri (automobile) ou les Perez Companc (pétrole) ont cédé ces dernières années à des intérêts étrangers la plus grande partie de leurs actifs industriels.
Désormais, l'Argentine ne compte plus que deux entreprises à capitaux nationaux disposant d'une véritable envergure internationale: Techint (tubes sans soudure, acier) et Arcor (confiserie).
Pour Camargo Correa, que la presse locale donnait depuis plusieurs mois comme favori pour reprendre Loma Negra, il s'agit "du plus important investissement réalisé au cours des 65 années d'existence du groupe", selon Raphael Nogueira de Freitas, le président du directoire.
Camargo Correa réalise un chiffre d'affaires annuel de l'ordre de 2,7 milliards de dollars. La société, initialement active dans le BTP, s'est depuis diversifiée dans le textile, la chaussure, la sidérurgie, la production et la distribution d'électricité.