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Comme un défi de l'homme lancé à Poséidon, Dieu de la mer… et des séismes.

Publié le 13 juillet 2004

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L'idée de jeter un pont entre le Péloponnèse et le continent ne date pas d'hier. Certains prétendent que les Anciens y songeaient déjà durant l'antiquité, quand le bâtisseur de ponts se nommait alors pontife, celui qui connecte les hommes à Dieu. Plus concrétement le projet du pont fut débattu, à la fin du XIXe siècle au parlement grec sous l'impulsion de Charilaos Trikoupis, premier ministre de l'époque. Il fallut néanmoins attendre un siècle de progrès technologique pour que ce projet soit réalisable.
Comme un défi de l'homme lancé à Poséidon, Dieu de la mer… et des séismes.  - Batiweb
"Le pont au dessus des séismes", selon le titre de l'article que lui consacre Science et Vie dans son numéro de mai 2004, piloté par le groupe français Vinci, a été baptisé Harilaos-Trikoupis en hommage à ce Premier ministre grec visionnaire, qui, en 1880, avait soumis l'idée au Parlement hellénique. Un siècle plus tard, le pays a sauté le pas. Lorsqu'il sera ouvert à la circulation, le 11 août, l'ouvrage dépassera en longueur le célèbre pont suspendu du Golden Gate à San Francisco, aux Etats-Unis. A la veille des Jeux olympiques, la Grèce pourra même se targuer d'un autre record : le chantier aura été terminé avec quatre mois d'avance sur le calendrier

Imaginez une zone soumise à une intense activité sismique, et comme si cela ne suffisait pas, Eole y fait souffler des vents pouvant atteindre jusqu'à 150km/h.

Dans ces conditions, la réalisation du pont Rion-Antirion fait figure d'exploit et de prouesse technologique. Le secret d'une telle stabilité ? Un système original de fondations reposant à 60 mètres sous le niveau de la mer.

"C'est tout à fait astucieux et totalement innovant comme construction parasismique" décrit Deni Davi, ingénieur à la division des grands ouvrages du Service d'études techniques des routes et autoroutes (Setra). En cas de séisme violent, l'embase des piles devrait se comporter comme une savonette: le sol vibrera avec force, mais elle se déplacera peu. Par ailleurs, le glissement du béton sur le gravier doit permettre de dissiper, par frottement, une part importante de l'énergie sismique introduite dans la structure.

Au final , le palier arbore donc trois travées médianes de 560 mètres chacune et deux travées de 286 mètres aux extrémités, soit un total de 2252 mètres. Une telle longueur lui confère une souplesse, essentielle pour supporter des déformations imposées par un décrochement de 2 mètres en cas de rupture de faille. Tout en autorisant le tablier à se comporter comme une balancelle, les amortisseurs absorberaient une partie des vibrations sismiques, protégeant ainsi les automobilistes d'une dangeureuse cabriole par-dessus bord.


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