C’est l’une des étapes les plus délicates et les plus complexes du chantier. Il s'agit de construire une structure en métal à grande échelle, (275 000 tonnes d’acier), qui soutiendra un toit de verre de 3000 m². Cette phase de travaux de haute précision débouchera sur l’un des signes distinctifs de Caldea, l’architecture spécifique en verre, conçue par Jean-Michel Ruols. Le créateur français avait déjà signé les plans du premier bâtiment de Caldea dont l'emblème est la tour de verre de 80 m de haut, dans laquelle se reflètent les montagnes et la ville d'Escaldes-Engordany. Avec le nouvel édifice, la superficie totale de Caldea passera de 30 345 m² à 42 745 m².

Seront érigés, tel un jeu de construction, une série de piliers et de portiques, de longueurs et de sections différentes conçus sur mesure. Entièrement vissée, car son architecture n'admet pas de soudure, la construction doit également supporter l'environnement climatique, caractérisé par des écarts élevés de température et d'humidité entre extérieur et intérieur : -10° C extérieurs en hiver et une température tropicale à l’intérieur avoisinant les 30°C. Unir les différents piliers et les éléments des portiques est l’un des aspects les plus techniques de cette phase.

En effet, aucune marge d'erreur n'est possible du fait d'un assemblage à base de vis et non pas de soudure, qui permet habituellement de compenser d'éventuelles erreurs. Dans ce « mécano» géant dont l'assemblage compliqué rend impossible toute modification du chantier, il faut également composer avec les noeuds, zones sensibles où s'unissent plusieurs portiques, venant de directions et de sections différentes. A l'issue des travaux de la charpente métallique, débutera la pose de la verrière. La fin des travaux de couverture est prévue pour l'été 2012, période à laquelle le nouveau bâtiment sera visible dans sa forme finale et dans le prolongement de l’actuel.

B.P