Les mesures de chômage partiel mises en place depuis plusieurs mois ne suffisent plus à absorber en totalité la « très forte chute de commandes » dans ses divisions terrassement et extraction minière selon M. Forny, élu CFDT au comité d'entreprise. L'usine a aussi renvoyé progressivement ses intérimaires qui étaient encore 220 l'automne dernier et dont les derniers partiront en juin, a ajouté M. Forny.

Toujours selon M. Forny, Liebherr France compte résorber « très rapidement » le sureffectif, en organisant les départs dès la fin mai. L'usine de Colmar produit principalement des pelles hydrauliques sur chenilles pour le BTP. Dans un communiqué, sa direction a expliqué que le sureffectif découle du « niveau très faible » de son programmes de fabrication, lui-même conséquence de la « très forte chute de commandes ».

Un sureffectif annoncé à 375 personnes fin avril pourra être ramené à 245 grâce au recours accru au chômage partiel dont le nombre d'heures représentera l'équivalent de 130 postes à temps plein jusqu'à la fin de l'année, a indiqué Marc Forny. Pour le solde, Liebherr France compte sur les départs volontaires de façon à éviter tout licenciement sec, a poursuivi M. Forny qui s'est toutefois déclaré sceptique sur la capacité à atteindre cet objectif, compte tenu des « conditions financières de départ pas très attrayantes ».

Groupe familial allemand, Liebherr emploie 31.000 salariés dans le monde pour un chiffre d'affaires supérieur à 8 milliards d'euros en 2008.

Bruno Poulard (source AFP)