Le marché des maisons bois renouera avec la croissance
La tendance écologique, une législation favorable et un accroissement de l'offre expliquent l'envolée des ventes de maisons en bois. Dominé jusqu’à il y a peu par des TPE familiales et locales de charpenterie réalisant des constructions sur-mesure, "le secteur connaît une phase d’industrialisation depuis 10 ans" avec pour certains "des capacités supérieures à 500 unités par an", explique le cabinet d'étude. Une évolution qui a permis d’introduire de la concurrence dans un secteur au sein duquel le prix s’impose comme un enjeu majeur. Le prix moyen d’une maison à ossature bois est en effet 10 à 20% plus élevé que celui d’une construction traditionnelle en parpaings ou en briques.
Du sur-mesure au standardisé
La réduction des coûts, qui passe entre autres par une standardisation des composants en atelier, prend donc de plus en plus d'importance. Les constructeurs l’ont bien compris en augmentant les dépenses d’investissements consacrées à leurs capacités de production. Les opérateurs doivent en outre s’appuyer sur un vaste réseau d’agences, une communication efficace, des réseaux de vente spécialisés, des marques dédiées et un tissu de sociétés de montage.
La filière de la maison bois pourrait ainsi s'organiser à terme autour de deux catégories d’acteurs avec "d’un côté, une minorité d’entreprises de dimension industrielle qui produiront une offre d’entrée de gamme et standardisée (et) de l’autre, une multitude d’artisans charpentiers-menuisiers qui privilégieront les contrats locaux avec des architectes pour construire des maisons bois d’exception", conclut l'auteur de l'étude.
Laurent Perrin
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