Le directeur général de Sika devient celui de LafargeHolcim
Jan Jesnisch, qui dirigeait le chimiste suisse Sika depuis 2012, va officiellement reprendre les commandes du géant des matériaux de construction LafargeHolcim dès octobre 2017.
Pour rappel, la démission de Eric Olsen avait eu lieu après le scandale syrien, dans lequel il avait été établi que le groupe Lafarge avait traité pendant deux ans avec des groupes armés, dont l’Etat Islamique, pour continuer ses activités en Syrie. Des traités qui concernait notamment le financement de ces groupes armés.
Un désastre de communication, qui n’avait pas aidé à redorer l’image de l’entreprise après que cette dernière ait déclaré être prête à construire le mur du président américain Donald Trump. Une annonce qui avait été froidement accueilli, et avait coûté au groupe son partenariat avec Paris. Avec Jan Jenisch, reconnu pour ses compétences, le groupe espère redorer son image.
« Jan Jenisch est un dirigeant très respecté pour sa capacité à générer d'excellents résultats de manière régulière », a déclaré Beat Hess, le président du conseil d'administration, ajoutant qu'il apporte avec lui « une connaissance approfondie du secteur des matériaux de construction ».
En effet, sous sa direction, Sika s’est développé sur de nouveaux marchés, a triplé sa capitalisation boursière, et est même entré au sein du SMI, indice de référence des grandes valeurs de la bourse suisse. D’excellents résultats obtenus en quelques années, dont LafargeHolcim espère profiter à son tour.
Calmer les tensions
Eric Olsen avait démissionné pour « contribuer à apaiser les fortes tensions qui sont récemment apparues autour de la question de la Syrie ». Une décision acceptée par le conseil d’administration, qui avait toutefois affirmé que Eric Olsen n’était « ni responsable ni pouvant être considéré comme informé des actes répréhensibles identifiés » dans le cadre d’une enquête interne.Du côté de Sika, le vide laissé par le départ de Jan Jenisch sera comblé par l’arrivée de Paul Schuler, dès le 1er juillet. Il s’agit du directeur régional du groupe pour la zone Europe/Moyen-Orient/Afrique. Un choix sûr et d’expérience, l’homme travaillant chez Sika depuis 29 ans, et depuis 10 ans à des postes de dirigeant. S’il sera surtout chargé d’assurer la continuité et de faire en sorte que tout continue de bien tourner, il aura, lui aussi un gros dossier : le bras de fer qui se livre entre Sika et Saint-Gobain, qui désire racheter le groupe depuis plus de deux ans.
F.T
Photo de Une : @LafargeHolcim (Twitter)