Le chantier du grand stade de Lille est depuis mercredi totalement à l'arrêt. Les ouvriers d'Eiffage construction Lille métropole, qui a la charge de ce vaste projet, ont en effet suivi un mouvement national lancé mardi au sein d'Eiffage Travaux Publics. Ils seraient environ 400 à manifester à Lille, dont certains venus d'autres chantiers de la région (du Louvre-Lens, de Saint-André, de Fretin et d'Armentières), bloquant notamment l'accès aux camions, et 2400 sur le reste de la France.

Que réclament-ils ? Des hausses de salaires de 3%, soit l'équivalent de 85€ par mois, alors que la direction reste campée sur sa décision d'une augmentation de 1,7%. Une délégation de l'intersyndicale a été reçue jeudi par la direction d'Eiffage TP à Neuilly-sur-Marne. Mais aucun résultat positif pour les salariés n'en était sorti en fin de matinée. Outre les négociations annuelles sur les salaires, les revendications concernent également les primes de déplacement.

Un an après le lancement des travaux, ce mouvement sonne comme une fausse note sur la partition bien reglée de ce vaste chantier. Cela ne sera pourtant pas la première fois que le grand stade fait des remous. Si la grève ne perturbe pas le calendrier, le grand stade devrait voir le jour en juillet 2012. Certains salariés estiment que le mouvement ne devrait pas durer trop longtemps. C'est tout le bien que l'on peut souhaiter aux financiers.

Laurent Perrin (sources GrandLille TV, La Voix du Nord, 20Minutes.fr)