Effondrement spectaculaire de l’immobilier commercial à New York
La majorité des contrats signés concernent le centre de Manhattan, où le taux de locaux vacants régresse légèrement à 12% fin décembre contre 12,2% un mois plus tôt. Les immeubles de catégorie A ont représenté 34% du total et se situent tous dans ces quartiers, les plus luxueux de New York. Les sociétés financières dominent le marché de la location avec 25% des baux, les cabinets d'avocats suivent (11%), cinq d'entre eux ayant signé la moitié des plus gros contrats de location de bureaux en 2009.
La crise la plus grave a touché l'achat-vente, avec un volume de transactions de 3,5 milliards de dollars, soit une chute de 82% par rapport aux 19,6 milliards de transactions en 2008, et de 93% par rapport aux 47,7 milliards de 2007. « Trois facteurs expliquent l'effondrement des transactions : les investisseurs attendaient une poursuite de la baisse, les financements étaient très difficiles à trouver, et les vendeurs rechignaient à reconnaître la perte de valeur de leurs biens », a souligné Joseph Harbert. Les immeubles ont perdu entre 30 et 60% de leur valeur, a-t-il reconnu.
« Nous commençons à voir des signaux positifs. Les critères d'évaluation fondamentaux s'améliorent, le financement réapparaît », a-t-il poursuivi. Andrew Sachs, directeur général de Cushman & Wakefield's, a souligné que le principal facteur de reprise de l'immobilier à New York viendrait de la reprise du marché du travail, dans une ville qui a perdu 147 000 emplois en un an. « L'économie continue à perdre des emplois et c'est le principal problème », a-t-il dit. En ce qui concerne le commerce de détail, le prix des baux commerciaux pour les locaux donnant sur la rue est en hausse dans le sud de Manhattan, et en baisse dans les quartiers huppés, sur la 5ème avenue notamment.
Bruno Poulard (source AFP)