Dopé par les taux d'intérêt bas, l'immobilier ancien réalise une belle année 2015
Mis à jour le 08 janvier 2016 à 15h22

Les attentats en cause
En outre les prix se stabilisent enfin, souligne auprès Fabrice Abraham, directeur général de Guy Hoquet, qui pointe un recul de 0,5% en France et de 0,8% en Ile-de-France sur un an. Chez Century 21, le recul du prix moyen au m2 a été de 5,1% en France l'an dernier comparé à 2012, à 2481 euros (2614 euros trois ans plus tôt), ce qui a donné un "gain de pouvoir d'achat" aux ménages.Cette baisse s'est toutefois enrayée : elle n'a été que de 0,6% en 2015 sur un an, poursuit le réseau. Et de leur côté « les propriétaires vendeurs se sont montrés plus raisonnables dans leurs prétentions financières ». Seule la seconde quinzaine du mois de novembre a vu l'activité fléchir en raison d'une baisse de confiance due aux attentats survenus le 13 à Paris et St-Denis, dit-on chez Guy Hoquet, avec des transactions et des projets d'achat en chute de 20 et 26% respectivement.
« Mais c'est un micro-phénomène qui n'a duré que quelques jours, où les Français ont cessé de sortir... nos clients ont stoppé leur projet immobilier, annulé leurs visites », rapporte M. Abraham. Les primo-accédants font un léger retour : ils ont représenté 36% des transactions l'an dernier chez Guy Hoquet, contre 30% en 2014.
Pareil en 2016 ?
Sur le marché de l'ancien, le prêt à taux zéro (PTZ) élargi depuis le 1er janvier n'aura que peu ou pas d'incidence, car il est assorti d'une obligation de réaliser des travaux à hauteur de 25% du montant de l'achat, un élément bloquant pour l'acquéreur, estime le directeur général du réseau.Les investisseurs locatifs sont revenus (+5,7% en 2015) chez Century où ils ont généré 16,7% des ventes, un niveau proche de celui de l'année 2011 (18,3%), où ils avaient été très actifs. A Paris, les transactions ont bondi de 24,1% chez Century 21 avec un prix moyen au m2 en recul de 2,2% à 8052 euros le m2 et une transaction moyenne à 397 415 euros.
Cette « parenthèse enchantée » de 2015 pourrait bien se prolonger en 2016 « si les taux d'emprunt ne remontent pas sensiblement et en l'absence de nouvelles mesures fiscales susceptibles de briser cette dynamique », estime Century 21.
(Avec AFP)