Des dirigeants de PME plus optimistes malgré des difficultés conjoncturelles importantes
Mis à jour le 06 octobre 2015 à 13h52

La 26e édition du baromètre de KPMG et de la CGPME sur le financement et l’accès au crédit des PME est venue confirmer la tendance : l’inquiétude et le pessimisme des dirigeants d’entreprises de 10 à 500 salariés est en légère diminution. Désormais, seuls 43% des dirigeants, soit 10 points de moins qu’en septembre 2014, se déclarent pessimistes pour leur activité, malgré un chiffre d'affaires toujours en baisse dans 51% des cas.
En ce qui concerne la trésorerie et les financements, le pourcentage d’entreprises signalant des problèmes est en net recul. Elles ne sont plus que 26% à rencontrer des difficultés soit 4 points de moins qu'en mai 2015, et 8 de moins qu'en septembre 2014.
Vers une reprise conjoncturelle ?
45% des dirigeants interprètent la hausse des coûts des fournisseurs comme un signe de reprise conjoncturelle.
A cela s’ajoute l’augmentation des souhaits de financement. Parmi les 71% d’entreprises ayant besoin d’un financement externe, 36% souhaitent le faire pour leur exploitation et 48% pour procéder à des investissements (le score le plus élevé depuis 2009). Ces investissements concernent le développement (26%, +8 points) et l'innovation (25%, +3 points).
Un accès au crédit toujours limité
Les dirigeants de PME considèrent que la situation économique a un effet négatif sur leurs conditions d’accès au crédit (43% contre 39% en mai 2015) et constatent au moins une mesure de durcissement de la part de leur banque (72%, -3 points). Ainsi, 45% des dirigeants relèvent une augmentation des taux (+6 points), 38% se voient dans l’obligation de fournir des garanties supplémentaires (+1 point) et 28% se sont vus confrontés à des réductions de crédit et de facilité de trésorerie (-8 points).
Pour faire face aux limitations d’accès au crédit, certains dirigeants pensent se tourner vers d’autres banques concurrentes (44%, -2 points) et 39% jugent nécessaire de réexaminer leurs lignes de crédit (+3 points). Le financement participatif ne semble toutefois pas être une alternative : à l’heure actuelle, seuls 3% des dirigeants y ont eu recours, et seulement 4% pourraient être intéressés par cette alternative au prêt bancaire.
R.C