L’Armée déclare la guerre à l’humidité
Une réalisation |
Insérés dans les murs, les boîtiers ont une durée de vie de plus de 40ans, et ne nécessitent aucun entretien Les destructions subies au cours des bombardements avaient été considérables. | En 1686, Madame de Maintenon fonde à Saint-Cyr un établissement d’éducation pour jeunes filles, la Maison Royale de Saint-Louis. En 1808 s’y installe une école militaire sur l’injonction de Napoléon Ier : elle y demeure jusqu’en 1940. Les bâtiments ont été durement touchés par les bombardements en 1944. Très largement reconstruits en 1964, ils abritent aujourd’hui le Lycée militaire de Saint-Cyr. Fortement atteints de remontées capillaires, ils viennent de bénéficier d’une importante campagne d’assèchement, dont les effets commencent à se faire sentir positivement. L’ensemble du site est inscrit à l’Inventaire supplémentaire. |
Un premier choix technique inefficace Les bâtiments avaient déjà été traités par percement des murs et pose de bouches d’aération, mais les résultats n’avaient pas été probants du tout. Dans certains cas, la situation avait même empiré. Il a donc fallu effectuer un diagnostic complet afin de déterminer quelle était exactement l’origine des désordres. Des fouilles ont été réalisées, dans le but de comprendre d’où venaient les infiltrations. Le capitaine Jean-Yves Arbeaumont, chef du service local d’infrastructure de Saint-Cyr-l’Ecole, explique : « Nous avions effectivement un réseau d’eaux pluviales qui était brisé. Et en faisant une recherche sur les plans, je me suis aperçu qu’une ancienne fosse septique créait aussi des problèmes. Nous avons donc opté pour une technologie qui nous permette d’assécher tous nos murs efficacement. » C’est ainsi que fut choisi le système Mur-Tronic, mis en œuvre sur ce site par le spécialiste Jacques Le Lanchon, dirigeant de la société ARPPA. | |
Le capitaine Jean-Yves Arbeaumont et Jacques Le Lanchon : « Le procédé Mur-Tronic est parfaitement adapté à des édifices de cette importance. » | Le contre-champ électromagnétique en action Pourquoi avoir préféré le procédé Mur-Tronic à la technique des injections de résine ? Jean-Yves Arbeaumont répond nettement : « je voulais une technologie qui puisse éviter les interventions invasives, et qui puisse convenir à tous les types de matériaux. En effet, ici, les murs sont particulièrement hétérogènes – on y trouve du béton, de la pierre, de la tuile, et je craignais que les injections de résine ne conviennent que mal à la structure des murs… qui ont d’ailleurs déjà bien assez de trous à cause de ces fameuses premières percées d’aération ! » |
Le chantier est important : près de 6 700m² à traiter. La mise en œuvre des boîtiers Mur-Tronic, dont les performances sont basées sur l’activation naturelle de champs électromagnétiques contrant les remontées capillaires, a été plutôt rapide. Jacques Le Lanchon commente : « Nous avons commencé par installer plusieurs boîtiers dès février 2007, puis nous avons attendu plusieurs mois avant de faire des mesures permettant de vérifier scientifiquement l’efficacité du système. Tout s’étant révélé positif, l’installation finale des douze appareils dans les dix bâtiments a été achevée en décembre 2008. Nous effectuerons de nouvelles mesures en septembre 2009 sur toutes les zones équipées. » En fait, chaque construction ou édifice traité par Mur-Tronic fait toujours l’objet de mesures initiales en profondeur, et de mesures de contrôle environ 8 mois plus tard, les bâtiments ayant des murs épais de 50 à 60 cm prenant au moins un an pour s’assécher correctement. Jacques Le Lanchon reprend : « A Saint-Cyr, les appareils sont situés le plus au centre possible de chaque bâtiment, afin que le rayon d’action puisse englober le maximum de murs. Nous tenons aussi compte des murs de refend, que l’appareil va devoir prendre dans sa zone d’intervention. Plus il existe de murs de refend, plus la puissance initiale du boitier sera ralentie, c’est pourquoi nous aménageons la puissance des appareils par rapport aux dimensions et à la structure de l’édifice lui-même. » Et Jean-Yves Arbeaumont d’ajouter : « C’est un procédé parfaitement adapté à des constructions aussi vastes et aussi importantes. » | |
Nous remercions particulièrement le capitaine Jean-Yves Arbeaumont et l’adjudant-chef Yacine Mechouk pour leur aide précieuse dans la réalisation de ce reportage. | |
Publié dans Atrium Construction | |
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