Sylvia Pinel veut redonner confiance aux Français pour relancer la construction
La ministre du Logement Sylvia Pinel a défendu jeudi le gel des allocations logement décidé par le gouvernement, parlant d'un « effort temporaire » inscrit dans une « logique d'ensemble » et affirmé que l'encadrement des loyers prévu par la loi Alur n'interviendrait dès l'automne qu'en Ile-de-France.
« La revalorisation, qu'est ce que ça veut dire ? C'est une vingtaine d'euros par an (...) mais c'est un effort qui est temporaire, un effort qui s'inscrit dans une logique d'ensemble », a plaidé la ministre sur Radio Classique, en référence au gel de cette revalorisation.
« Ce qui est important sur la politique du logement, c'est de redonner confiance, de recréer un cercle vertueux pour à la fois agir sur la relance de la construction avec des offres de logement diversifiées correspondant aux attentes et aux besoins de nos concitoyens, et en même temps redonner du pouvoir d'achat pour permettre à beaucoup de nos concitoyens d'accéder au logement », a-t-elle poursuivi.
L'Île-de-France : un test pour l'encadrement des loyers ?
La ministre a également souligné la nécessité de « fixer un certain nombre de priorités » pour la loi pour l'Accès au logement et un urbanisme rénové (Alur). Cette loi portée par la précédente ministre Cécile Duflot nécessite en effet « à peu près 200 décrets d'application ». En tête des priorité, la mise en place d'observatoires locaux des loyers, mesure-phare de l'encadrement des loyers.
« Cet observatoire va fixer un loyer médian, en fonction du type de logement, en fonction de la zone géographique, et un prix au m2 qui sera défini par rapport à ces paramètres », a rappelé Mme Pinel. « Ce sera le loyer de référence, que l'on pourra majorer de 20%, ce qui permettra de lutter contre les abus », a estimé Mme Pinel, parlant d'un « dispositif équilibré » visant à « permettre aux Français qui habitent dans des zones où la vie est plus chère, d'avoir une stabilité, une prévisibilité de leur loyer ».
« En Ile-de-France, cet observatoire existe, donc nous pouvons aller plus vite, dès l'automne (...) en revanche pour les 28 zones en France que l'on appelle tendues, les observatoires ne sont pas encore opérationnels », a-t-elle affirmé.
C.T (avec AFP)
© Thomas Launois - Fotolia.com