Certivéa complique les choses pour faire simple. Adossé à la certification NF Bâtiments Tertiaires – démarche HQE, le Passeport Bâtiment Durable a pour objectif de simplifier la visibilité de cette certification. En effet les maîtres d’ouvrage porteurs de celle-ci appelaient de leurs vœux un affichage plus simple du certificat. La multiplication des labels, démarches et certifications, a le mérite de noyer le poisson dans l’eau. Gageons que cette énième façon de présenter les choses permettra de diluer le problème…

« Le bâtiment n’est pas un empilement de solutions techniques. La certification est importante et il faut se faire concorder les démarches, faire évoluer les signes de qualité vers des critères de performance et aller vers plus de clarté des référentiels », a argué Yves Dieulesaint, de Gecina, lors de la présentation à la presse du nouveau Passeport. La foncière en immobilier de bureaux et résidentiel faisaient partie des premiers acteurs à recevoir ce sésame pour l’opération Newside. Les autres : Allianz (opération 149 rue de Grenelle), BNP Paribas Real Estate (Nanterre Moulin Noir – Odyssée 2010), Bouygues (Challenger, en photo), Icade (Le Beauvaisis) et Unibail-Rodamco (Tour Majunga).

Compléter la certification

Concrètement et simplement, ce beau passeport bleu et vert (les couleurs de Certivéa) décline quatre thèmes (énergie, environnement, santé, confort) notés de une à quatre étoiles (1 à 4 : bon, 5 à 8 : très bon, 9 à 11 : excellent, 12 et + : exceptionnel), pour une opération donnée à une phase donnée (conception, réalisation, exploitation).

Patrick Nossent, Président de Certivéa : « La certification NF Bâtiments Tertiaires – démarche HQE est une approche multi-critères : énergie, santé, confort, économie, environnement… Il faut savoir que 80% des constructions neuves font l’objet d’une certification. Avec ce nouveau passeport, on n’abandonne pas les 14 cibles, utiles aux acteurs, mais on affiche – pour les tiers – le niveau de performance du Bâtiment. » On l’aura compris : le Passeport n’est pas là pour remplacer la certification existante mais la complète en terme d’affichage et de visibilité pour les acteurs extérieurs.

Laurent Perrin