Article BTW Lubor 2023 Them Immobilier produit sans TdN
Le logement à Marseille est de nouveau au centre de l’attention. Après avoir tenu ses « États généraux du logement » fin 2022, la municipalité est aujourd’hui accusée par le préfet des Bouches-du-Rhône de ne pas avoir atteint ses objectifs en matière de construction de logements sociaux entre 2020 et 2022.
Dans un courrier daté du 2 mars Christophe Mirmand, préfet des Bouches-du-Rhône, conclut « au non-respect d’au moins un des objectifs triennaux fixés sur cette période ». Alors que l’objectif de la ville était de construire 7 674 logements locatifs sociaux entre 2020 et 2022, seul 38,2 % de l’objectif aurait été rempli, dans un contexte où 40 000 demandes de logements sociaux sont en attente.
Vers une procédure de carence ?
Dans cette lettre, la préfecture enjoignait la mairie à préciser, d’ici deux mois, les actions mises en œuvre, les raisons ayant causé le non-respect de la totalité des objectifs de rattrapage, et la nature des difficultés rencontrées.
La décision définitive pourrait ensuite mener à une procédure de carence, obligeant la ville à payer des amendes, voire être placée sous la tutelle de l’État pour la délivrance de permis de construire.
« Le courrier du préfet pointe la carence historique de Marseille liée à la précédente majorité. Ce qui est ironique, c'est qu'il nous fixe à nous des objectifs inatteignables de rattrapage des manques de la droite. 7 000 logements sociaux, ça voudrait dire qu'on aurait autorisé que des logements sociaux pendant trois ans », a réagi Mathilde Chaboche, adjointe chargée de l'urbanisme à la mairie de Marseille, dénonçant la politique de l’ancien maire, Jean-Claude Gaudin.
États généraux du logement : un engagement à produire 4 500 logements par an
Dans son programme électoral, le Printemps marseillais (coalition de gauche et d’écologistes) avait promis la construction de 30 000 logements en 6 ans, soit 5 000 par an. À l’occasion de ses « États généraux du logements » fin 2022, la mairie de Marseille avait ensuite évoqué la construction de 4 500 logements par an, dont 2 300 logements « abordables ».
Pour rappel, en novembre 2018, la cité phocéenne avait été marquée par l’effondrement de deux immeubles, ayant entraîné la mort de huit personnes.