Gravi chaque année par quelque 800 000 visiteurs, mais marqué par les outrages du temps, le fameux escalier à double révolution n'a pas été restauré depuis 1889, selon le Domaine National de Chambord. Cette « première convention de mécénat entre le domaine de Chambord et une entreprise privée » devrait porter sur un montant atteignant 500.000 euros souligne un communiqué du Domaine National de Chambord, précisant que ce montant est encore approximatif, la phase d'étude et de diagnostic n'étant pas achevée. Poussiéreux et taché, les travaux sur l'escalier du plus grand des châteaux de la Loire doivent s'étaler de fin 2008 à 2011.

Première entreprise française de restauration du patrimoine, Lefèvre a participé à la préservation de Chambord dès 1947. « C'est toujours un proche collaborateur du Président qui exerce la présidence de l'établissement public » de Chambord, placé sous la protection du Chef de l'Etat, a expliqué Emmanuelle Mignon, directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy, évoquant « la continuité entre le pouvoir royal et le pouvoir de la République ».

Proche de Blois, le château de Chambord qui était celui de François Ier, est un des joyaux de la Renaissance française, classé au Patrimoine Mondial de l'Unesco depuis 1981 et propriété de l'Etat depuis 1932. L'escalier, qui occupe une place centrale dans le donjon et dont la conception est parfois attribuée à Léonard de Vinci, est son élément architectural le plus marquant : deux personnes peuvent monter ou descendre sans se rencontrer, mais en s'entrevoyant à travers les ouvertures ménagées dans le noyau creux de l'escalier.

Avec AFP