La France va t-elle manquer de matériaux de construction ?
Les incertitudes qui pèsent sur l'approvisionnement des granulats, les graviers qui entrent dans la composition du béton, font craindre une pénurie à venir. C'est ce qu'affirme l'Union Nationale des Industries de Carrières et Matériaux de Construction (UNICEM), qui a alerté les pouvoirs publics.
Les granulats, qui représentent la majorité des matériaux de construction, sont incorporés au ciment pour faire du béton et utilisés dans les travaux publics (routes, ponts...). La France a consommé 447 millions de tonnes de ces granulats en 2007, un chiffre qui croît de 5 % à 7 % chaque année. « Si nous voulons satisfaire tous les chantiers annoncés par le gouvernement, et notamment construire 500 000 logements par an et 2 000 kilomètres de lignes de TGV, il faut prévoir 16 millions de tonnes de granulats supplémentaires », analyse Dominique Hoestlandt, le président de l'UNICEM.
Moins de carrières qu'autrefois
Or, il ne reste que 3 000 carrières de granulats en France, contre 5 000 il y a vingt ans. Un début de pénurie touche déjà l'Aquitaine et l'Ile-de-France. Elle menace Toulouse, l'agglomération lyonnaise ou encore la Bretagne. « L'absence d'une visibilité suffisante sur les matériaux disponibles (...), se conjugue à des contraintes administratives croissantes qui allongent les délais d'instruction des autorisations de carrières et fait peser dans certaines régions de réelles inquiétudes sur la capacité de nos entreprises à faire face à la demande en matériaux des années à venir », explique Dominique Hoestlandt.
La solution du recyclage
« Cette ressource était si banale que personne ne s'est préoccupé des réserves », constate Dominique Hoestlandt. Il plaide notamment pour l'établissement d'un état des réserves de granulats disponibles « La question de la reconstitution des réserves autorisées de granulats se pose de façon pressante », estime le patron de l'UNICEM.
La fédération demande donc aux pouvoirs publics de réaliser un état des réserves autorisées de granulats et de le mettre à jour régulièrement pour chacun des départements français. Parmi les solutions possibles, la création d'une véritable filière du recyclage : l'UNICEM préconise de rendre plus opérationnels les plans de gestion des déchets du BTP afin de profiter au maximum du recyclage des matériaux.
Bruno Poulard
Moins de carrières qu'autrefois
Or, il ne reste que 3 000 carrières de granulats en France, contre 5 000 il y a vingt ans. Un début de pénurie touche déjà l'Aquitaine et l'Ile-de-France. Elle menace Toulouse, l'agglomération lyonnaise ou encore la Bretagne. « L'absence d'une visibilité suffisante sur les matériaux disponibles (...), se conjugue à des contraintes administratives croissantes qui allongent les délais d'instruction des autorisations de carrières et fait peser dans certaines régions de réelles inquiétudes sur la capacité de nos entreprises à faire face à la demande en matériaux des années à venir », explique Dominique Hoestlandt.
La solution du recyclage
« Cette ressource était si banale que personne ne s'est préoccupé des réserves », constate Dominique Hoestlandt. Il plaide notamment pour l'établissement d'un état des réserves de granulats disponibles « La question de la reconstitution des réserves autorisées de granulats se pose de façon pressante », estime le patron de l'UNICEM.
La fédération demande donc aux pouvoirs publics de réaliser un état des réserves autorisées de granulats et de le mettre à jour régulièrement pour chacun des départements français. Parmi les solutions possibles, la création d'une véritable filière du recyclage : l'UNICEM préconise de rendre plus opérationnels les plans de gestion des déchets du BTP afin de profiter au maximum du recyclage des matériaux.
Bruno Poulard
