Marchés publics: Michel Roussin en difficulté devant le tribunal
Le tribunal a surtout cherché à comprendre la présence à cette réunion avec Jean-Claude Méry, de Gilbert Sananes, patron d'un bureau d'études qui aurait été le pivot du système de corruption entre les entreprises du bâtiment, l'executif du Conseil Régional d'Ile-de-France et les partis politiques, selon l'accusation.
Devant le juge d'instruction, M. Sananes a affirmé que lors de cette rencontre à la mairie de Paris Michel Roussin avait signifié fermement à Jean-Claude Méry "qu'il ne devait plus intervenir dans les lycées et que nous allions l'aider (M. Roussin, ndlr) Mme Lor (conseillère du président de la région RPR Michel Giraud, ndlr) et moi-même".
A l'audience M. Roussin a justifié cette intervention en assurant qu'il entendait faire "respecter" la nouvelle loi de 1990 sur le financement des partis dont la collecte des fonds revenait à leurs trésoriers et plus à des intermédiaires. "C'est moi qui ai fait le ménage", a-t-il lancé.
Pour justifier la présence de M. Sananes, il a souligné que ce dernier qui disposait de nombreuses "informations" sur les marchés de lycées, "pouvait faire rapidement passer le message retour", en particulier auprès de la région ou des entreprises sur la mise à l'écart de M. Méry.
"Je ne comprends toujours pas", lui a lancé le procureur Henri Génin, insatisfait des explications de M. Roussin sur le rôle qu'il aurait joué lors de cette réunion qui ne relevait pas à priori de ses attributions à la Mairie de Paris mais concernait le Conseil régional.