Les actions de la fiducie immobilière (REIT) auraient du être introduites jeudi en Bourse mais une contestation en justice lancée par une locataire, Mme Lo Siu-lang, 67 ans, en a déjà retardé le lancement et menace de condamner l'ensemble du programme.

La plus haute cour de justice de Hong Kong a rejeté vendredi le recours de l'Agence immobilière visant à écourter le délai d'appel de 28 jours auquel la plaignante a droit après le rejet de sa plainte en première instance mardi.

"Nous allons étudier la décision de la cour et une décision définitive sur une introduction en Bourse, ou non, du REIT sera prise ce week-end, une fois toutes les informations nécessaires à disposition", a dit un porte-parole de l'Agence immobilière.

Le REIT prévoit de mettre sur le marché 180 centres commerciaux et 79.000 places de parking jusqu'alors détenus par les autorités du logement de Hong Kong. A 23 milliards de dollars de Hong Kong (3 mds USD), il a suscité un vif intérêt, notamment parmi les petits investisseurs -- près d'un Hongkongais sur dix ont souscrit des actions.

Mais la plaignante, Mme Lo, soutenue par les adversaires du projet, dont des députés luttant pour la démocratisation de Hong Kong, a saisi les tribunaux, estimant que le REIT brade les intérêts publics et l'argent des contribuables et qu'une gestion privée poussera les loyers à la hausse.