PARIS, 24 sept 2004 (AFP) - La mairie de Paris souhaiterait l'extension de
la trêve hivernale des expulsions, qui durerait dans la capitale du 1er
octobre au 1er avril, indique un communiqué.
Jean-Yves Mano, adjoint chargé du logement et Gisèle Stievenard, adjointe
chargée de la solidarité et des affaires sociales, proposeront lors du
prochain Conseil, lundi et mardi, l'adoption d'un voeu en ce sens au Préfet de
Police.
La trêve des expulsions, qui interdit l'intervention de la force publique
pour faire partir un locataire, intervient du 1er novembre au 15 mars, sauf à
Paris où elle est prolongée de 15 jours avant et 15 jours après. Les adjoints
souhaiteraient donc l'avancer encore de 15 jours avec l'appui de la
préfecture, ce qui "permettrait de confirmer la volonté de l'Etat de
s'associer à la politique de l'exécutif parisien", indique la mairie.
Les deux adjoints au maire notent que le nombre d'expulsions avec concours
de la force publique a été de 1.200 à Paris en 2003, et rappellent que le
département parisien a créé en 2002 une "équipe départementale logement" qui
"assure le suivi de plus de 2.400 ménages menacés d'expulsion".
Ils précisent aussi que le "dispositif Borloo" qui impose un protocole de
résorption des dettes avant toute mise en oeuvre d'expulsion n'a pas
d'incidence à Paris dans la mesure où il ne concerne que les ménages logés
dans le parc social et que les bailleurs sociaux appliquent déjà cette
disposition.