Déchets: capacités de traitement insuffisantes dès 2007 en Ile-de-France
"problèmatique à court terme" en Ile-de-France si de nouvelles installations
de traitement ne sont pas construites, révèle une étude publiée jeudi sous
l'égide du Conseil régional.
Ils ont permis de traiter 5,8 millions de tonnes d'ordures ménagères et assimilées (déchets d'entreprises et et d'artisans utilisant la collecte municipale) dont 60% ont été incinérées, 22% mises en décharge, 7% compostées et 11% recyclées.
Ils ont également pu recevoir quelque 2 millions de tonnes de déchets d'entreprises apportés directement par les industriels dans les installations de traitement.
Mais la situation va se détériorer dès l'année prochaine, avertit l'étude de l'Observatoire régional des déchets d'Ile-de-France (Ordif), mis en place en 1992 par le Conseil régional et l'Etat.
En effet, explique à la presse son président, Jacques Salamitou, des centres de stockage, représentant deux tiers des capacités d'enfouissement franciliennes, arrivent à saturation et doivent fermer (Plessis-Gassot dans le Val-d'Oise en 2007 et Claye-Souilly en Seine-et-Marne en 2008).
Par ailleurs, de gros incinérateurs (Carrières-sur-Seine dans les Yvelines, Issy-les-Moulineaux et Massy dans l'Essonne) devront être arrêtés temporairement dès la fin de l'année pour être mis aux dernières normes de pollution de l'air (dioxines et oxydes d'azote).
Même si la production de déchets ménagers était stabilisée, les capacités seront insuffisantes dès 2007. En 2011, la situation deviendra critique si de nouveaux centres de traitement ne sont pas ouverts.
Les installations existantes permettront alors à peine de traiter les ordures ménagères et assimilées. Elles ne pourront plus accueillir les déchets non dangereux que les industriels y apportent directement aujourd'hui.
Commentant ces résultats, le vice-président du Conseil régional chargé de l'environnement, Michel Vampouille (Verts), a indiqué que la réduction des déchets à la source, assortie d'objectifs chiffrés, serait l'un des axes forts du nouveau Plan régional d'élimination des déchets ménagers et assimilés (Predma), qui devrait prendre deux ans à élaborer.
De nouveaux équipements devront être construits "dans les années à venir", a-t-il souligné, mentionnant "déchetteries, centres de stockage, unités de méthanisation et de compostage".
Interrogé sur de nouveaux incinérateurs, des installations particulièrement contestées par les riverains, il a affirmé que "ce ne serait pas nécessaire".