Les ingérences du Prince Charles dans l’architecture britannique
Le prince Charles avait déjà été accusé d'interférences par des architectes cette année pour avoir critiqué un projet de bâtiment à Londres, ce qui aurait provoqué son abandon. « Il doit être très attentif à respecter la séparation traditionnelle entre les composantes démocratiques de la Constitution et ses composantes cérémonielles » a souligné Chris Huhne, porte-parole de l'Intérieur pour les libéraux-démocrates, troisième parti britannique. « Le prince de Galles a le droit de demander ce qui se passe, mais s'il promeut un point de vue particulier, c'est une autre affaire », a-t-il averti.
Le porte-parole du prince a nié que ses conseillers aient tenté de bloquer la publication des lettres mais a souligné que Charles avait droit à la confidentialité. « Il est généralement entendu que l'héritier du trône doit être au courant des affaires du gouvernement et que sa correspondance avec les responsables du gouvernement doit être traitée comme privée et confidentielle par toutes les parties », a-t-il relevé.
En juin, l'architecte Richard Rogers, dont un projet immobilier à Londres (les Chelsea Barracks) a été abandonné après des critiques du prince Charles, avait qualifié son intervention de « totalement inconstitutionnelle ». Il y a 25 ans déjà, le prince Charles avait causé une vive controverse en décrivant le projet d'une nouvelle aile pour la National Gallery, à Londres, de « furoncle monstrueux ».
Bruno Poulard (source AFP)