(Diaporama) Marc Barani, un architecte transversal
Publié le 26 juin 2013, mis à jour le 26 juin 2013 à 12h24, par Batiweb Rédaction

Marc Barani a fait sienne la définition hindouiste de l’architecture comme « la science des correspondances subtiles ». Lui pour qui la pratique de ce métier doit être transversale, travaille le plus souvent en équipe pluri-disciplinaire. Philosophes, sculpteurs et autres spécialistes le rejoignent ainsi sur un projet, parfois plusieurs, pour produire une vision, une réponse particulière à un sujet particulier.
Ainsi sa collaboration avec le philosophe Jean-Marc Ghitti qu’il poursuit encore, vingt ans plus tard, après avoir étudié le crématorium de Pamiers et construit le cimetière de Sophia-Antipolis, et surtout en travaillant sur la tombe construite à Beyrouth en la mémoire de Rafic Hariri, l’ancien premier ministre du Liban.
Du lien entre les hommes
Ainsi la passerelle du Millénaire en 2001 pour la ville de Contes dans les Alpes Maritimes, a été réfléchie en collaboration avec le sculpteur Bernard Pagès. Des ponts, l'atelier Marc Barani en a construit plusieurs, comme autant de symboles d'une conception de l'architecture qui relie, qui joue la mise en relation des hommes entre eux, des hommes avec leur environnement, et des environnements entre eux.
En 2009, c’est le pont Renault, reliant l’île Seguin à la rive de Billancourt, long de 205 m, qui est inauguré. Un chantier de 12,5 millions d’euros. Et depuis juin 2011, le pont Eric Tabarly relie l’Ile de Nantes au centre-ville. Une réalisation dont le coût est chiffré à 30 millions d’euros. Depuis, Marc Barani a ouvert une agence à Paris, celle de Nice ouverte en 1989 n'étant plus suffisante pour répondre au succès grandissant de son équipe.
Né en 1957 à Menton, diplômé de l'École nationale supérieure d’architecture de Marseille en 1983 et de scénographie à la Villa Arson, Marc Barani a réhabilité le Centre d’art contemporain Les Églises avec le designer Martin Szekely à Chelles et rénové le Musée Fernand-Léger à Biot. On attend de lui un Centre de congrès à Nancy, en chantier.
L.P





Le Pont Renault, reliant Boulogne-Billancourt à l'île Seguin, a été traité comme une séquence à part entière de l'espace public, en donnant la priorité à une ligne épurée qui surgit avec légèreté. Il a été conçu comme une lame tendue qui se propulse d'un seul jet d'une rive à l'autre. A terre, plus étroit, c'est un pont urbain qui démarre au cours de l'île. Au-dessus de la Seine, il s'élargit en belvédère pour devenir un lieu aérien de flânerie en relation avec la nature, avec de larges gradins de bois, sur deux niveaux de circulation.












