Vincent Berjot, directeur général des Patrimoines au Ministère de la Culture et de la communication, a remis lundi 28 janvier 2013 les Prix d’architecture du Moniteur 2012 : le Prix de l’Equerre d’Argent et le Prix de la Première Œuvre. Le jury de la 30ème édition réuni le 26 novembre dernier avait attribué trois prix et une mention comme suit :       Derrière une villa niçoise encaissée, un jardin ancien formait des restanques (provençal, mur de retenue en pierre sèche pour la culture en terrasse) sous la route. Le pôle petite enfance vient se lover en fond de parcelle, en soutènement de la voie existante. Entre ville haute et ville basse, ce bâtiment abrite une crèche collective et familiale et des locaux annexes. Il associe le béton, le bois et le verre et révèle un paysage dans ce lieu aux échelles multiples. Installant un cheminement entre le parking et l'hypermarché, le projet se signale à la fois comme un équipement et un espace public. Grâce à l'éclairage zénithal, on capte la lumière de l'après-midi, qui fait renaître le coeur de l'équipement à l'heure où les façades sud s'éteignent doucement. Le rez-de-chaussée est légèrement surélevé par rapport au square public pour conserver un rapport clair au boulevard en aval. Les plateformes se projettent en façade par des porte-à-faux de trois mètres qui protègent la cour et la coursive de l'étage. En façade sud, les grands murs vitrés coulissent et disparaissent dans des galandages (cloisons légères posées de chant) derrière les trumeaux (pilier entre deux baies) en béton et libèrent totalement l'espace vers la cour. Le nouveau groupe scolaire se distingue de son environnement par son organisation spatiale et son traitement des façades. C’est un complexe qui s’organise autour de deux cours – une carrée, l’autre de forme trapezoïdale - créant des espaces différenciés à l’échelle des enfants. Le jeu des volumes donne à l’école son statut d’équipement par rapport à une structure urbaine orthogonale et rigide. Le bois souligne le caractère paysager de l'équipement. Il crée un contraste avec les immeubles d'habitation et le rend spécifique. La résille est constituée de lattes de bois verticales en pin sylvestre non traitées. Toutes les classes sont tournées vers les cours qui bénéficient d'un ensoleillement toute l'année.   L'accès principal se situe au nord du bâtiment Bourgogne. Le parvis est couvert par le volume de la bibliothèque, il est clos par une grille. La dimension du parvis est généreuse pour accueillir les enfants et leurs parents. Il comprend également le stationnement des vélos. Le bâtiment a été conçu dans l'esprit d'une optimisation fonctionnelle, privilégiant le confort des enfants, enseignants et personnels : les salles d'activité sont tournées vers le soleil et prolongées par des espaces extérieurs, l'organisation fonctionnelle des espaces est souple pour permettre leur évolution en fonction des projets pédagogiques. Le restaurant scolaire est situé au coeur de l'ensemble. Il est facilement accessible par les écoles et le centre de loisirs. Les salles sont orientées vers les deux cours. La livraison est effectuée à partir du sous-sol à l'aide d'un monte-charge. Prix Spécial du Jury au Monastère Sainte-Claire à Ronchamp (Haute-Saône)Immergé dans la forêt de Bourlémont, le monastère est un lieu de "silence, de prière et de joie intérieure" où tout concourt à la contemplation spirituelle.  Le monastère est composé de douze cellules pour les soeurs avec des espaces de vie commune, un oratoire ouvert aux pèlerins et un hébergement pour les visiteurs. Petites unités indépendantes (2,70 m2), les cellules sont enfouies dans le plis de la colline. L'Oratoire est conçu comme partie intégrante du Monastère. Il est lui aussi creusé dans le flanc de colline, invisible de la Chapelle, mais dans une relation harmonieuse avec elle. Il se veut lieu de communion ouvert aux pèlerins de toutes confessions. L'Oratoire est conçu comme partie intégrante du Monastère. Il est lui aussi creusé dans le flanc de colline, invisible de la Chapelle, mais dans une relation harmonieuse avec elle. Il se veut lieu de communion ouvert aux pèlerins de toutes confessions. Il s'agissait d'inventer un endroit multifonctions divisé en différentes cellules de travail (métallerie, menuiserie, mise en peinture) ou de vie (exposition, bureau, chambre, salle de bains) qui permette à l'artiste de produire des oeuvres de dimensions très variées. L'aspect brut des matériaux utilisés (béton, métal, plastique et tubes fluorescents) s'inspire directement des édifices industriels. De plus, l'aspect extérieur volontairement épuré et monolithique rappelle le caractère impersonnel et mystérieux de certaines usines, car rien n'indique a priori la destination de ce bâtiment.